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De bie eugène - oeuvres bretonnes


Présentation

DE LA BELGIQUE A LA BRETAGNE AU SORTIR DE LA GUERRE

De Bie a vingt ans en 1940. Le temps de la «drôle de guerre», son régiment se bat sur l’Escaut aux côtés du 137e Mitrailleurs de Quimper. Les Bretons parlent avec ferveur de leur terre natale. Des amitiés se nouent et les promesses de se revoir ont solennelles. En 1947, DE Bie débarque en Finistère. C’est le coup de foudre : trois décennies plus tard, son port d’attache est toujours Le Guilvinec, où il connaît chaque marin, chaque barcasse, chaque pierre, chaque sentier, Il y vit la plus grande partie de l’année, s’appliquant à éviter ce qui fait généralement la vie d’un artiste ; c’est qu’il a le sentiment que la vie est trop courte pour réaliser tout ce qu’il porte en lui : alors les vernissages, les mondanités...
La Bretagne, pourtant, a été le témoin de sa misère initiale, du temps où, sans ressources, il sacrifiait ses draps pour en faire des toiles, et ses chaises pour les encadrer.
Mais le temps des vaches maigres oublié, la Bretagne reste le pays des vagues écumantes, des Pardons, des maisons basses, des pierres mystérieuses, des lumières équivoques.
De Bie, né sous le signe du poisson, est pourtant un extraverti qui amplifie tout, les peines mais aussi les joies et toutes les sensations.
L.M. 1980

LA CHAPELLE NOTRE DAME DE LA JOIE (PENMARC)

Et voilà que surgit la Bretagne. Sous un ciel toujours en mouvement, charriant de lourds nuages, une procession s'organise sur le parvis de la chapelle. Une chapelle battue par les vagues et le vent qui assure comme une transition entre l'homme et l'océan, entre la terre et l'eau, entre l'humain et le divin.
Les oeuvres bretonnes d'Eugène De Bie possèdent une rugosité un peu terreuse qui s'illumine fréquemment de rehauts de blanc ou de couleurs, comme ici les coiffes des femmes et ce toit orange sur la droite du tableau.

DIDIER PATERNOSTER


UNE OEUVRE BRETONNE DE BIE ENTRE DANS LES MUSEES DU VATICAN
Pietà bretonne - gouache - 50 x 65 cm

Une œuvre du peintre belge Eugène De Bie fait désormais partie des collections du Vatican. Il s'agit d'une « Pietà en Bretagne » peinte à la gouache dans les années soixante (50 x 65 cm ) qui a rejoint, il y a quelques semaines, les collections prestigieuses de la Cité vaticane. Une belle reconnaissance pour l'artiste disparu en 1983 et dont l'œuvre compte quelques pièces d'art religieux qui avaient été réunies en une exposition thématique à la Basilique de Koekelberg (Bruxelles) en 1992, exposition dont le catalogue avait été préfacé par Mgr Danneels.
D'autres œuvres d'Eugène De Bie figurent déjà dans plusieurs édifices religieux d'Europe : une Croix monumentale en l'église Sainte-Marie-Mère-de-Dieu à Forest (Bruxelles), un Chemin de Croix en l'église Saint-Martin à Jemappes (Belgique), tous deux classés par l’IRPA « Institut Royal du Patrimoine Artistique de Belgique » , un Christ en croix dans la Chapelle de l’Ecole Sainte-Thérèse d’Ergue-Armel (Bretagne/France), une tête de Christ couronné d'épines au Couvent des Religieuses Trinitaires de Valence (Genève/Suisse) ainsi qu'un Saint-François en la cathédrale de Tempio (Sardaigne/Italie).
On sait combien la découverte de la Bretagne a été décisive dans le parcours personnel et artistique d'Eugène De Bie. La vie rude des pêcheurs, les paysages battus par l'Océan et le vent, mais aussi l'empreinte d'innombrables légendes et l'omniprésence des témoins de l'histoire religieuse, les calvaires notamment, ont eu un impact certain sur l'imaginaire du peintre. La « Pietà » vaticane appartient à cette veine bretonne et renoue avec une narration qui situe la vie du Christ dans un contexte local et non plus historique, d'où son appellation de « Pietà bretonne ». Loin des évocations emphatiques et militantes, la « Pietà » de De Bie s'attache à évoquer l'affliction en une scène intime dont certains protagonistes affirment clairement, par leur costume traditionnel, la transposition d'un moment de la vie du Christ en une autre époque et un autre lieu. Par sa composition claire et enlevée, des couleurs limpides et sa dynamique ascensionnelle, la « Pietà bretonne » donne une vision à la fois intimiste et puissante des souffrances du Christ.
DP
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