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Les oeuvres religieuses de Eugène De Bie


Eugène De Bie

Watermael-Boitsfort-Bruxelles 1914 - Quimper 1983
Portrait de Eugène de Bie

Portrait de l’artiste en 1946, réalisé par Fernand Dumeunier

Son oeuvre religieuse

Des catacombes aux fresques romanes, des panneaux gothiques aux compositions baroques, Art et Religion marchent côte à côte depuis bien des siècles. L’un comme miroir et véhicule de la foi, l’autre comme source d’inspiration des plus grands génies et des plus étonnants chefs-d’œuvre. On les retrouve ainsi unis pour le meilleur et pour le pire, vieux compagnons de route, complices de l’Histoire et cela même jusqu’à nos jours.

Comme tant d’autres artistes, Eugène De Bie a, lui aussi, produit une œuvre religieuse. Moins connue sans doute que les souvenirs de Bretagne ou les grandes compositions imaginaires, il serait cependant indigne de l’ignorer. La figure centrale en est le Christ, dont l’image émouvante n’est pas sans rappeler le pathétique Don Quichotte cher au peintre. Longue silhouette hagarde, ployant et trébuchant sous le fardeau de sa croix et qui s’achemine lentement vers le Calvaire. Des yeux qui regardent sans comprendre, des mains qui interrogent sans attendre d’autre réponse que le supplice... le corps crucifié et percé au flanc se penche dans un dernier appel.

La meilleure expression de cette souffrance et de cette peine se retrouve dans une tête couronnée d’épines. De Bie a su exploiter toutes les nuances du pastel pour faire de ce visage une image de résignation. Les yeux clos et cernés, les traits décomposés par l’agonie, la chair livide illuminée de quelques traces de sang, tout contribue à faire de ce dessin un des chefs-d’œuvre de l’artiste.

D’autres œuvres traduisent plus de calme et d’intimité. C’est pourquoi il ne faut pas voir en De Bie un peintre avide de mortification et de scènes bouleversantes. Il ne s’agit, en fin de compte, que d’un regard posé avec humilité sur quelques scènes de l’Histoire Religieuse par un artiste qui se plaisait à dire : « Bien sûr, Dieu seul est artiste, et si pareils à une petite fleur, nous laissons une trace d’une ombre, si légère soit elle, nous croyons avoir fait quelque chose. »


Didier Paternoster, Licencié en Histoire de l'Art (ULB)
Critique d'Art
Collaborateur au Conseil Bruxellois des Musées

Croix monumentale
Portrait de Eugène de Bie

Christ en croix

Huile sur bois - 190x170 - ca 1970

Portrait de Eugène de Bie
Portrait de Eugène de Bie

Église Ste-Marie-Mère-de-Dieu - Forest/Bruxelles

Croix classée par l’IRPA
« Institut Royal du Patrimoine Artistique de Belgique »

Stations de chemin de croix

Eglise St-Remacle à Jemappes (Belgique)

Chemin de Croix classé par l’IRPA
Quatorze stations
Portrait de Eugène de Bie
Portrait de Eugène de Bie

Huiles s/toile - 80x60 Faisant partie de l’exposition
« Basilique de Koekelberg » « Œuvres religieuses »

Cathédrale Tempio Pausania (Sardaigne)

Portrait de Eugène de Bie

Saint François

Huile sur toile

Toile réalisée et offerte par l’artiste à l’occasion de la profession de Foi de la petite-fille d’Eugène et Marthe De Bie

Expositions

Basilique de Koekelberg à Bruxelles

Oeuvres religieuses

Septembre 1992

Sous le patronage de
Mgr Danneels, Archevêque de Malines-Bruxelles, Cardinal de Belgique

Vernissage
Portrait de Eugène de Bie
Portrait de Eugène de Bie

Allocutions de Monseigneur Lanneau – Évêque Coadjuteur de Bruxelles
et de Monsieur Jean-Louis Thys – Bourgmestre de Koekelberg

Portrait de Eugène de Bie

L’Ambassadeur Robert Janssens
Mme Françoise de Saligny (Ambassade de Finlande).

Portrait de Eugène de Bie

P. Goffin
Mr Valentin - La Libre Belgique

Portrait de Eugène de Bie

Vidian De Bie, fils du peintre

Portrait de Eugène de Bie

Délégation de la Paroisse St-Remacle de Jemappes (Mons) dépositaire des œuvres du Chemin de Croix exposé à la Basilique

Portrait de Eugène de Bie

Monsieur Hervé Nagelmackers, Président de la Banque Nagelmackers 1747

Portrait de Eugène de Bie

La Basilique de Koekelberg

Portrait de Eugène de Bie

Emplacement de l’exposition

Préface du catalogue par Mgr Danneels

Portrait de Eugène de Bie
Image du catalogue par Mgr Dannels

1: Jésus est condamné à être crucifié

Image du catalogue par Mgr Dannels

2: Jésus est chargé de sa croix

Image du catalogue par Mgr Dannels

3: Jésus tombe pour la première fois

Image du catalogue par Mgr Dannels

4: Jésus rencontre sa mère.

5: Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix » Photo absente

Image du catalogue par Mgr Dannels

6: Sainte Véronique essuie le visage de Jésus

Image du catalogue par Mgr Dannels

7: Jésus tombe pour la deuxième fois.

Image du catalogue par Mgr Dannels

8: Jésus console les femmes de Jérusalem en pleurs

Image du catalogue par Mgr Dannels

9: Jésus tombe pour la troisième fois

Image du catalogue par Mgr Dannels

10: Jésus est dépouillé de ses vêtements

Image du catalogue par Mgr Dannels

11: Jésus est cloué sur la croix

Image du catalogue par Mgr Dannels

12: Jésus meurt sur la croix

Image du catalogue par Mgr Dannels

13: Jésus est descendu de la croix

Huile sur toile – 130 x 54 - Collection privée

Image du catalogue par Mgr Dannels

Son corps remis à sa mère

Image du catalogue par Mgr Dannels

14: Le corps de Jésus est mis au tombeau

Autres oeuvres religieuses

Christ couronné d'épines

Chapelle du Couvent des Religieuses Trinitaires de Valence (Genève/Suisse)

Christ couronne d'épines

Pastel – 70 x 65 – ca 1978

Une œuvre du peintre belge Eugène De Bie fait désormais partie des collections du Vatican.

Un événement dans la postérité de l’œuvre d’Eugène De Bie

Mgr Palazio et Pierre Goffin

Gouache H 50 X L 65 – (Le Guilvinec-Bretagne) ca 1960

L’artiste a vécu en Bretagne de 1947 à 1960 et y retournait, deux à trois fois par an, dans une maison qu’il avait achetée au Guilvinec (Sud Finistère). C’est dans cette région, en juillet 1983, que l’artiste et son épouse ont trouvé la mort lors d’un accident de la route. Ils reposent tous les deux dans le cimetière de la ville du Guilvinec.

Mgr Palazio et Pierre Goffin
Mgr Palazio et Pierre Goffin

Mgr Palazzio et Pierre Goffin
Sur les terrasses du Vatican après les négociations d’acquisition

Il s’agit d’une « Pietà en Bretagne » peinte à la gouache dans les années soixante (50x65 cm) qui a rejoint, il y a quelques semaines, les collections prestigieuses de la Cité vaticane. Une belle reconnaissance pour l’artiste disparu en 1983 et dont l’œuvre compte quelques pièces d’art religieux qui avaient été réunies en une exposition thématique à la Basilique de Koekelberg (Bruxelles) en 1992, exposition dont le catalogue avait été préfacé par Mgr Danneels.

D’autres œuvres d’Eugène De Bie figurent déjà dans plusieurs édifices religieux d’Europe : une Croix monumentale en l’église Sainte-Marie-Mère-de-Dieu à Forest (Bruxelles), un Chemin de Croix en l’église Saint-Martin à Jemappes (Belgique), tous deux classés par l’IRPA « Institut Royal du Patrimoine Artistique de Belgique », un Christ en croix dans la Chapelle de l’Ecole Sainte-Thérèse d’Ergue-Armel (Bretagne/France), une tête de Christ couronné d’épines au Couvent des Religieuses Trinitaires de Valence (Genève/Suisse) ainsi qu’un Saint-François en la cathédrale de Tempio (Sardaigne/Italie).

On sait combien la découverte de la Bretagne a été décisive dans le parcours personnel et artistique d’Eugène De Bie. La vie rude des pêcheurs, les paysages battus par l’Océan et le vent, mais aussi l’empreinte d’innombrables légendes et l’omniprésence des témoins de l’histoire religieuse, les calvaires notamment, ont eu un impact certain sur l’imaginaire du peintre. La « Pietà » vaticane appartient à cette veine bretonne et renoue avec une narration qui situe la vie du Christ dans un contexte local et non plus historique, d’où son appellation de « Pietà bretonne ». Loin des évocations emphatiques et militantes, la « Pietà » de De Bie s’attache à évoquer l’affliction en une scène intime dont certains protagonistes affirment clairement, par leur costume traditionnel, la transposition d’un moment de la vie du Christ en une autre époque et un autre lieu. Par sa composition claire et enlevée, des couleurs limpides et sa dynamique ascensionnelle, la « Pietà bretonne » donne une vision à la fois intimiste et puissante des souffrances du Christ.


Didier Paternoster - Critique d’Art - Collaborateur au Conseil des Musées Bruxellois

Intérêt pour la nonciature apostolique pour Eugène de Bie

Mgr Berloco Nonce en 2009
Devant une œuvre de De Bie Exposition De Bie - Level 13 Europe

Mgr Moretti Nonce en 1992
Exposition de dessins de De Bie - Maison Puccini - Bruxelles