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l’artiste du mois


Eugene de bie (1914-1983) et le symbolisme



"EXTRAITS D'ARTICLES DU CRITIQUE D'ART STEPHAN REY"

Un singulier frémissement dramatique parcourt les oeuvres d'Eugène De Bie qui aime les plis lourds des vêtements anciens, les larges manches, les capuchons. Est-on au théâtre, au pied de l'échafaud, dans une fête foraine du Moyen Age où se coudoient mannants et bourreaux? Quelle adresse, quelle science du dessin, quel sens de la composition! Tout cela est mouvementé, baroque, compliqué et plein de séduction.

Stéphan Rey "La Libre Belgique", Bruxelles.




On pense d'abord à des personnages de la comédie italienne, mais on s'avise qu'il y a autre chose que désinvolture, insolence et grâce du geste. Quelque chose d'inquiétant et de profond hante ces scènes où chacun - même s'il n'est pas masqué - dissimule son vrai visage, se drape de mystère et donne à la cruauté la rassurante apparence de la douceur. Tout spectacle porte en soi sa tragédie et son secret. Eugène De Bie nous rend cela particulièrement sensible par un choix très recherché de coloris : blanc de céruse, vert de lierre, brun de bure, gris de plomb. On demeure à la fois déconcerté et inquiet.

Stéphan Rey, L'Echo de la Bourse", Bruxelles.


Le graphisme d'Eugène De Bie est le support permanent d'un art qui m'a fait songer souvent au mime Marceau par l'étrangeté à la fois élégante et anguleuse du geste et par l'aspect enfariné de certaines figures.

Stéphan Rey, Le Phare Dimanche.


NB. La sixième oeuvre, en commençant par en haut à gauche, "Pietà Bretonne" fait partie des Collections des Musées du Vatican depuis 5 ans.